Terrains synthétiques: le Groupe PS veut faire la lumière sur les impacts sanitaires et environnementaux
Ce mardi, le Député socialiste Patrick Prévôt a proposé au Gouvernement et à la majorité de prendre position quant aux impacts sanitaires et environnementaux des terrains synthétiques de sport afin de délivrer enfin un message clair auprès de tous les utilisateurs.
Pour évacuer tout doute, le Groupe PS demande de réaliser un test d’écotoxicité globale sur chacun des terrains de sport synthétiques de Wallonie sur lesquels des billes en caoutchouc sont présentes.
Ce type de test permet d'une part d'évaluer l'impact des métaux lourds présents dans les billes en caoutchouc sur la santé des utilisateurs mais aussi sur la qualité des masses d'eau et des sols.
Près de 154 terrains sont concernés.
Pour Patrick Prévôt le coût total d'une telle analyse serait moins de 55.000 euros (350 euros par analyse, multiplié par les 154 terrains synthétiques de Wallonie).
Un budget raisonnable au regard des risques potentiels encourus par les sportifs en contact prolongé avec ces billes.
Par ailleurs, et parallèlement, le Député PS demande d’appliquer le principe de précaution et donc d’instaurer un moratoire sur la création de terrains de sport synthétiques contenant des billes en caoutchouc. Tout en mettant en place un programme à moyen terme de soutien et de financement à 100% à destination des clubs sportifs et communes afin d’éliminer les billes en caoutchouc de leurs terrains synthétiques et de les remplacer par un substitut naturel.
Aujourd'hui, dans une volonté constructive, le Groupe PS a accepté de postposer le vote sur son texte. En effet, le Gouvernement s'est engagé à mener, via l'ISSEP des tests d'écotoxicité sur certains terrains synthétiques et à appliquer un moratoire de fait en attendant le résultat de ces tests.
Néanmoins, le groupe PS et le Député Patrick Prévôt regrettent l'improvisation dans ce dossier: "D’un côté, nous avons un Ministre du budget qui fait remplacer les billes en caoutchouc des terrains de sa commune, d’un autre une Ministre en charge des infrastructures qui se retranche derrière son Ministre de l’environnement pour ne pas prendre position et qui a envoyé par ailleurs une circulaire à chaque commune pour effectuer des analyses. Est-ce que les Ministres se parlent? Je demande simplement d’appliquer le principe de précaution et de rassurer les parents, les utilisateurs, les bénévoles qui de près ou de loin fréquentent ces terrains. Et éviter l’anarchie entre les différents clubs. Cela a un coût : moins de 55 000 euros !"
Trop de questions demeurent sans réponses. C'est pourquoi le Député Patrick Prévôt demande la réunion conjointe des Commissions des Infrastructures sportives et de l'environnement. Il faut que les Ministres se parlent et que le Gouvernement apporte les réponses aux questions légitimes que se posent les parents et les dirigeants.
Cette réunion doit être l'occasion de pouvoir répondre à une question simple: Les terrains synthétiques contenant des billes en caoutchouc ont-ils un impact négatif sur la santé des utilisateurs et sur l'environnement?
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Olivier Rubay-0473946314