« Une mise en danger sanitaire et professionnelle inacceptable ! ». Patrick Spies alerte sur la situation critique des agents du DNF.

13/05/2025 - 12:09
Groupe Socialiste du Parlement de Wallonie - « Une mise en danger sanitaire et professionnelle inacceptable ! ». Patrick Spies alerte sur la situation critique des agents du DNF.

Le député wallon Patrick Spies (PS) a interpellé ce lundi la Ministre wallonne de la Nature, Anne-Catherine Dalcq, au sujet de la situation alarmante des agents du Département de la Nature et des Forêts (DNF), confrontés à un manque criant de matériel de base, au point de mettre en périlleur santé, leur sécurité et leur capacité à assurer leurs missions.

« J’avais initialement déposé une question orale pour interroger la Ministre sur les ressources humaines du DNF. Mais les récentes révélations des agents eux-mêmes ont révélé une situation encore plus grave : non seulement ils sont en sous-effectif, mais ils manquent également d’uniformes, de bottes, de véhicules en état de marche… et même de répulsifs contre les tiques, en pleine saison propice à la maladie de Lyme », a dénoncé Patrick Spies.

 

Une exposition directe à la maladie de Lyme

Transmise par les tiques, la maladie de Lyme est une infection grave si elle n’est pas rapidement détectée. Les agents du DNF sont quotidiennement exposés à ce risque dans l’exercice de leur métier, au cœur des bois et forêts. En l’absence d’équipements de protection et de répulsifs adaptés, ils sont directement mis en danger dans le cadre de leur travail.

« Quand on demande à des agents publics d’aller sur le terrain sans protections élémentaires, on ne parle plus seulement de mauvaise gestion : on parle de mise en danger de travailleurs. C’est intolérable », souligne Patrick Spies.

 

Un métier de terrain, pas de bureau

Les agents du DNF ne travaillent pas dans des bureaux. Ils interviennent quotidiennement dans des conditions parfois rudes, au cœur des massifs forestiers. Ce métier exige des vêtements adaptés, des bottes, des outils de terrain, des répulsifs contre les parasites et surtout desvéhicules tout-terrain fiables. Sans ce matériel de base, les agents ne peuvent tout simplement pas assurer leurs missions : surveiller les forêts, prévenir les incendies, encadrer les travaux forestiers ou encore réguler la chasse.

« On ne peut pas leur demander de remplir des tâches de terrain vitales pour la Wallonie sans leur en donner les moyens. C’est comme envoyer un pompier sans tuyau ni casque », insiste le député.

 

Une mission publique entravée

Le DNF joue un rôle clé dans la gestion durable de nos forêts : plans d’aménagement, suivi écologique, prévention des incendies, adaptation au climat, etc. Ce travail est gravement compromis par le manque de moyens humains et matériels. Les cantonnements de Büllingen, Elsenborn, Eupen et Saint-Vith sont particulièrement touchés, comme l’ont récemment dénoncé les neuf communes germanophones.

 

Des promesses budgétaires non tenues

En décembre dernier, la Ministre Dalcq avait promis de revenir avec des solutions budgétaires lors de l’ajustement. Or, selon les informations fournies en Commission, aucun crédit supplémentaire n’a été obtenu.

« La Ministre se dit attentive à la situation, mais une Ministre ne doit pas être attentive, elle doit trouver des solutions ! Il est urgent de fournir aux agents les équipements essentiels pour assurer leur sécurité et leurs missions dans des conditions décentes.», conclut Patrick Spies.

 

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frederic.masquelin@ps.be