Réforme PS des aides à l’emploi et à la formation – Fin des effets d’aubaine : vers des dispositifs plus efficaces et mieux ciblés.

Face à un marché du travail profondément déséquilibré, où plus de 240.000 personnes restent sans emploi alors que seulement 39.000 offres sont disponibles (dont une part importante hors Wallonie ou en intérim), le Groupe PS dépose une série de propositions de décret visant à transformer en profondeur les principaux dispositifs d’aide à l’emploi et à la formation. Objectif : garantir à chaque travailleur un emploi de qualité et un vrai parcours professionnel.
C’est dans cet esprit que le Groupe PS dépose une série de propositions de réforme sur six dispositifs majeurs d’aide à l’emploi et à la formation : Impulsion, SESAM, Airbag, Congé-Éducation-Payé (CEP), Chèque-Formation et Crédit-Adaptation.
L’objectif est double : mettre fin aux effets d’aubaine et aux abus qui détournent trop souvent l’argent public, et recentrer les aides là où elles peuvent vraiment faire la différence : vers les demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail, les secteurs en tension, et la montée en compétences des travailleurs.
Ces propositions s’appuient sur des évaluations indépendantes menées sous la législature précédente, mais restées bloquées par le MR. Le scandale révélé récemment autour du Congé Éducation payé — plus de 22 millions d’euros détournés — rappelle l’urgence d’agir.
Pour le PS, il est temps de tourner la page des dispositifs mal contrôlés ou mal ciblés. Chaque euro public doit contribuer à créer des emplois de qualité, durables, et à offrir des formations utiles, pas à enrichir des opérateurs douteux ni à financer des contrats précaires.
Les mesures concrètes :
- Impulsion : conditionner l’aide aux employeurs à des contrats de minimum 3 mois à mi-temps, pour éviter les emplois jetables et favoriser une insertion durable des jeunes de -25 ans et des demandeurs d’emploi de longue durée.
- SESAM : réserver l’aide aux petites entreprises (moins de 20 travailleurs) qui engagent des demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus d’un an, sur base de contrats de 12 mois minimum.
- Airbag (création d’activité indépendante) : recentrer l’aide sur les véritables créateurs d’activité, en excluant les faux indépendants (monoclients), les franchisés, et les stagiaires de professions réglementées. Un contrôle renforcé garantira que l’aide soutienne réellement la transition vers le travail indépendant.
- Congé-Éducation-Payé (CEP) :
- Fin des “formations bidon” sur poste de travail ou par formateur interne,
- Validation préalable des formations par la Commission d’agrément,
- Quota élargi à 180 heures pour les publics fragiles (travailleurs peu qualifiés, âgés, en situation de handicap) pour 120 heures pour les autres,
- Revalorisation de l’indemnité versée aux employeurs (25€/h), pour encourager le recours à la vraie formation.
- Chèque-Formation et Crédit-Adaptation : ouverture aux grandes entreprises et au secteur non-marchand, avec un co-financement modulé selon la taille de l’entreprise (30 à 50%), pour garantir un engagement réel des employeurs. Ces soutiens seront également majorés pour les publics les plus fragiles.
Pour Christie Morreale : « Ces six réformes traduisent une volonté politique forte : garantir que les aides à l’emploi et à la formation soient réellement utiles, équitables et ciblées. L’argent public doit cesser de financer des abus ou des contrats précaires. Il doit permettre à celles et ceux qui en ont le plus besoin d’accéder à un emploi stable et de qualité, et de bénéficier de formations qui renforcent réellement leurs compétences. C’est cela, une politique de l’emploi responsable. »
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