Mexique-UE : La Commission Européenne marche-t-elle sur la tête ?

11/05/2020 - 11:41
Groupe Socialiste du Parlement de Wallonie - Mexique-UE : La Commission Européenne marche-t-elle sur la tête ?

Le 28 avril dernier, la Commission européenne a annoncé la conclusion d’un accord dit de nouvelle génération entre l’Union européenne et le Mexique. 


Le commissaire au Commerce, Phil Hogan, s’est  félicité des avancées vers une libéralisation totale des échanges : 99 % des échanges se feraient sans aucun droit de douane entre l’Union européenne et le Mexique. Le même commissaire Phil Hogan s'est encore récemment exprimé en affirmant sans détour que nous avions besoin de davantage d'accords de libre-échange pour sortir de la crise sanitaire et économique actuelle.


Pour Maxime Hardy, la Commission Européenne ne semble pas prête à remettre en cause les effet néfastes de la mondialisation… Pourtant, depuis le début de la pandémie, les appels à renforcer la souveraineté alimentaire et les relocalisations dans « le monde d’après » se succèdent.


L'accord avec le Mexique permettra certes des exportations facilitées pour le chocolat ou le fromage européen mais il prévoit surtout des importations de contingents de viande en provenance du Mexique. On parle de plus de 20.000 tonnes. D’ailleurs, les agriculteurs, en particulier les éleveurs bovins déjà lourdement impactés par les traités de libre-échange, dénoncent cet accord.


Il y a un véritable non-sens dans le chef des autorités européennes qui mettent en place un arsenal de normes sociales, environnementales et sanitaires élevées et qui parallèlement augmentent l’importation de produits agro-alimentaires qui ne respectent pas ces mesures.


Par ailleurs, il semblerait que les informations dont nous disposons révèleraient que les normes précisant le mécanisme de règlement des différends pourraient être inférieures aux normes qui avaient fait précédemment l'objet d'un accord.

 

Pour Maxime Hardy, c’est clairement non à cet accord de libre-échange Mexique - Union Européenne. Repensons plutôt notre modèle économique, relocalisons et assurerons une alimentation saine et de qualité à l’ensemble de nos citoyens.