Deuxième vague COVID19 - Intervention d'André Frédéric

28/10/2020 - 10:23
Groupe Socialiste du Parlement de Wallonie - Deuxième vague COVID19 - Intervention d'André Frédéric

11 mars – 17 octobre. L’histoire repasse-t-elle les plats ?

Je ne le pense pas, mais avouons que notre Région, notre pays, connaît à nouveau une crise sanitaire dont l’ampleur est encore plus importante qu’en mars-avril dernier.

Nous ne sommes hélas pas les seuls à être confrontés à cette pandémie, dont les ravages se poursuivent également au niveau de l’Europe et au niveau mondial.

Bien que nous soyons mieux armés par rapport à la connaissance de la maladie, avouons aussi qu’elle nous réserve au fil du temps de nombreuses inconnues.

Ce qui est frappant, c’est que des pays qui ont mieux « résisté », comme l’Allemagne ou la Suisse, sont confrontés à une deuxième vague dramatique. L’Italie aussi, qui avait pourtant imposé des mesures drastiques, est confronté à une croissance épidémique plus importante encore qu’en mars.

Tout ceci non pas pour minimiser les enjeux qui sont les nôtres, mais parce qu’il convient toujours de les replacer dans un contexte plus global. Tout comme il ne convient pas d’analyser le passé avec les yeux et les connaissances du présent. Je me plais à le rappeler.

Nous sommes bel et bien face à une nouvelle urgence sanitaire. Elle nécessite des réponses fortes, car à nouveau l’impact sur les hôpitaux et les structures d’hébergement est considérable.

Pour les hôpitaux, il s’agit ni plus ni moins d’un risque d’effondrement dont il faut presque parler.

Pour les structures d’hébergement, le risque n’est pas négligeable non plus.

Alors, sommes-nous mieux armés qu’au printemps dernier ?

Au niveau matériel assurément. Des réponses très concrètes ont été données à la pénurie mondiale que nous avons connue.

Au niveau humain, le personnel a été soumis à rude épreuve et doute de pouvoir tenir si la deuxième vague est longue et intense. Nous les avons soutenus au printemps, il doit encore en être ainsi à l’automne. L’heure n’est plus aux applaudissements, mais à des actions concrètes, j’y reviendrai.

Chers collègues,

Ne comptez pas sur moi pour minimiser les choses. Mais ne comptez pas sur moi non plus pour dire que tout va mal, que rien n’a été fait pour anticiper cette vague-ci, comme je l’entends depuis plusieurs semaines, notamment en commission spéciale, par certains.

Sans diluer les responsabilités, je pense sincèrement que nous sommes 3,9 millions de Wallonnes et de Wallons à avoir une responsabilité individuelle dans la gestion de cette deuxième vague.

Sans l’implication de chacun, nous n’en sortirons pas …

Les impulsions données au niveau fédéral jeudi dernier, les mesures supplémentaires fortes données par le Gouvernement wallon vendredi et d’autres niveaux de pouvoir, semblent donner l’impression d’une certaine cacophonie. [ voir ce que la Flandre aura décidé ce mardi soir ] Coupons les ailes à ce canard : toutes les mesures qui sont prises et qui seront peut-être encore à prendre, doivent permettre de lutter efficacement contre ce virus, qui circulent partout, géographiquement et entre toutes les générations.

Tout autre débat sémantique, sur le ton du pas assez vite, pas assez fort, pas assez ciblé, trop ciblé, etc., est de fort peu d’importance.

Nous voyons bien que le virus a malheureusement encore de beaux jours devant lui.

La seule solution crédible, dans l’attente d’une immunité collective, qui ne pourra passer que par un vaccin, est de nous protéger et de protéger les autres et de limiter nos contacts au maximum. Ceci ne peut passer que par des mesures d’isolement des cas avérés et suspects et de quarantaine par précaution.

Cela passe aussi sans doute par des mesures sociales qui permettront de soutenir celles et ceux qui sont impactés par cette crise.

Il conviendra aussi, à un moment, de réfléchir à l’espoir à retrouver, à un modèle de vie sociale qui nous permettra de revivre, sinon totalement, mais presque normalement, sans toutes les contraintes que nous nous imposons (volontairement ou contraintes)  pour l’instant.