Toujours pas de contrôles pendant le transport des animaux d’élevage
Le transport pour les animaux d’élevage ou de compagnie est très souvent un véritable calvaire pour ceux-ci. La presse en faisait encore état dernièrement. Le sujet a aussi fait l’objet d’un débat récemment au Conseil de l'Europe. Les conclusions sont on ne peut plus claires : les infractions sont devenues la règle.
Véhicules inadaptés, défauts d'hydratation et d'alimentation, températures extrêmes, durée de transport bien trop longue, nombre trop élevé d'animaux dans un même habitacle,…,…
Pour Sophie Pécriaux et Jean-Charles Luperto, Députés PS, il faut prendre les mesures nécessaires pour améliorer le sort de ces animaux pendant le transport. Comme, par exemple, organiser des contrôles lors des transports, installer de caméras de vidéosurveillance dans les camions, s’assurer de la présence d’un vétérinaire à bord des bateaux transportant du bétail, ou encore organiser des contrôles de température ambiante ou enfin des dispositifs pour mesurer les taux d'humidité et d'ammoniac.
Ils ont interrogé la Ministre wallonne du bien-être animal afin de savoir ce qu’elle comptait faire concrètement.
Malheureusement, aucune proposition n’a été avancée concernant un éventuel contrôle avant et pendant le transport des animaux. Le seul contrôle des animaux pour le marché intérieur se fait actuellement au déchargement de ceux-ci dans les abattoirs. Trop tard souvent donc. Ces contrôles seraient, selon la Ministre, trop complexes à mettre en œuvre. Un constat que déplore les deux députés socialistes...
Un contrôle en amont est prévu mais pour les exportations hors UE uniquement.
Jean-Charles Luperto et Sophie Pécriaux plaident donc pour une meilleure collaboration et concertation entre les forces de police, l’AFSCA et les autres autorités en la matière afin que ces contrôles puissent être organisés.
Deux bonnes nouvelles pour terminer tout de même : un avant-projet d’arrêté du Gouvernement wallon visant à mettre en application les dispositions du Code relatives au transport est en cours de concertation.
Et une étude pour concrétiser l’abattage à la ferme en Wallonie vient d’être lancée. Cette possibilité existe déjà dans plusieurs pays de l’Union européenne et permet de supprimer le transport des animaux vers les abattoirs.